Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
michael2006music
michael2006music
Publicité
3 décembre 2005

La morale est un ensemble de règles de conduite,

La morale est un ensemble de règles de conduite, de relations sociales qu'une société se donne et qui varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société. Éthique et morale ont des sens proches et sont souvent confondus, l'éthique serait l'étude de la morale.

En un sens philosophique, la morale est la théorie normative des actions humaines. Elle porte principalement sur la finalité de l'action et cherche à résoudre les questions qui peuvent se poser dans la délibération et la prise de décision :

  • Que dois-je faire ?
  • Qu'aurais-je dû faire ?
  • Y a-t-il des limites à mes actions ?

Les philosophes divisent la morale en trois domaines dont les limites ne sont pas toujours parfaitement fixées :

  • Méta-éthique : entendue comme la recherche des origines et du sens de nos concepts moraux ;
  • Morale ou éthique normative, qui concerne les critères de nos comportements (habitudes, devoirs, conséquences de nos actes) ;
  • Morale ou éthique appliquée, application des deux premières à des problèmes spécifiques et controversés (par exemple, avortement, environnement, droits des animaux, etc.).

Sommaire

[masquer]

[modifier]

Les conceptions fondamentales de la philosophie morale

[modifier]

Morale de la perfection

Cette morale définit le bien désirable comme perfection ; cette perfection n'est pas subjective, mais peut se décrire objectivement. Par exemple le savoir, la réussite, etc. Ce bien est conçu comme le fondement du bonheur, mais sans impliquer la satisfaction subjective. Ce bien représente souvent la réalisation optimale de la nature humaine, et se trouve être de ce fait inégalitaire. Il définit en effet une hiérarchie des perfections à atteindre, hiérarchie d'où découle le mérite des individus.

«Toutes les actions de notre âme qui nous acquièrent quelque perfection sont vertueuses, et tout notre contentement ne consiste qu'au témoignage intérieur que nous avons d'avoir quelque perfection. » (Descartes, Lettre à Elisabeth)

[modifier]

Morale du devoir

Les morales du devoir fondent le caractère moral de nos actions par le concept d'obligation. Ce type de morale se conçoit indépendamment de toute conséquence qui pourrait résulter de nos actions. Par exemple, selon Kant, on ne doit pas mentir pour éviter un meurtre, car l'obligation de dire la vérité est absolue et ne tolère aucune condition particulière.

Il existe plusieurs théories des devoirs :

  • Pufendorf distingue trois types de devoirs :
    • devoirs envers Dieu (dévotion interne et externe) ;
    • devoirs envers soi-même (devoirs envers l'âme : par exemple développer ses talents, et devoirs envers le corps -ne pas se tuer, ne pas se nuire-) ;
    • devoirs envers autrui (devoirs absolus : ne pas nuire, etc. et devoirs conditionnels : tenir sa parole, etc.).
  • théorie des droits (par exemple Locke), dans laquelle :
    • les droits sont naturels (par exemple, vivre, être libre, rechercher le bonheur) ;
    • ils sont universels ;
    • ils sont les mêmes pour tous ;
    • ils sont inaliénables.

Il faut souligner que tout droit appelle un devoir.

  • l'impératif catégorique : c'est la théorie kantienne de la morale. Kant distingue plusieurs types d'impératifs :
    • l'impératif hypothétique nous dit que si nous voulons ceci, nous devons faire telle ou telle chose ;
    • l'impératif catégorique nous dit seulement que nous devons faire telle chose, quoi que nous voulions ou désirions.

Les théories du devoir n'exposent pas seulement le ou les principes qui rendent morale une action, mais s'efforcent également de résoudre les conflits qui résultent de nos devoirs eux-mêmes.

[modifier]

Morales conséquentialistes

Dans nos actions, nous prenons souvent en compte les conséquences de nos actes. Ces conséquences peuvent donc être considérées comme des critères possibles de notre comportement, ce qui fait de ce type de morale, un type normatif. Pour une morale de ce genre, une conduite est morale si les conséquences d'un acte sont plutôt bénéfiques que défavorables. L'évaluation de la moralité d'une conduite se fait donc sur la base de ce qui est observable, plutôt que sur l'intention qui a un caractère privé et difficile à appréhender.

Plusieurs types de conséquentialisme peuvent être distingués, selon le critère que l'on choisit pour déterminer ce qui est bénéfique et ce qui est nuisible :

  • l'altruisme : les conséquences de l'action favorables à quiconque excepté l'agent déterminent ce qui est bien et ce qui est mal
  • l'égoïsme : les conséquences de l'action favorables à l'agent et à lui seul déterminent ce qui est bien et ce qui est mal ;
  • l'utilitarisme : les conséquences de l'action favorables à tous déterminent ce qui est bien et ce qui est mal. Jeremy Bentham est l'un des premiers philosophes utilitaristes. Il propose d'une part de considérer les conséquences de nos actions, et, d'autre part, de mesurer le plaisir et la peine qui en résultent, d'où le nom d'hédonisme utilitariste de cette doctrine.

[modifier]

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité